Salim Le Kouaghet Franco-Algérien, 1951

"Hier, aujourd'hui, demain, à travers la fragmentation du temps, ma peinture n'est qu'un palimpseste qui réhabilite des mémoires occultées."

Salim Le Kouaghet (Abdesselem Le Kouaghet, dit Salim )

Né à M'chatt El-Milia, Wilaya de Djidjelli, Algérie
Vit et travaille  à Arcy-sainte-Restitue , France

Salim Le Kouaghet est artiste peintre, diplômé de l'École des Beaux-Arts de Constantine en 1970, et de l'École Nationale des Beaux-Arts d'Alger en architecture d'intérieur. Il poursuit en 1973 ses études en communication visuelle aux Beaux-Arts et Arts Appliqués de Metz, puis un cursus en scénographie à l'École Supérieure des Arts Décoratifs. Désireux de parfaire sa trajectoire artistique,  il étudie les Beaux-Arts de Paris et à l'Université de Paris VIII, sous la direction de Frank POPPER, théoricien de l'art, critique et conservateur émérite.

Diplômé en 1980 de l'École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, atelier Pierre MATTHEY, Salim Le Kouaghet puise ses racines artistiques dans la nuit et la lumière artificielle. Sa carrière d'éclairagiste à l'Olympia Bruno COQUATRIX de 1976 à 1996, n'est pas le fruit du hasard.

Son style pictural émerge dans les années 1970/1980, Bien que son travail ne soit pas directement influencé, on l'associe à Antoni TAPIES et Lucio FONTANA.

Dans les années 1970, il a été pionnier dans l'intégration des lettres arabes et des signes amazighs, contribuant ainsi au mouvement de "l'école du signe". Il étire, agrafe, cloue et lacère ses toiles à la recherche d'un espace vital, révélant la première lettre de l'alphabet arabe, Alif, par la déchirure. Les caractères berbères se mêlent parfois à son écriture.

 

Son attachement à la tradition et à l'artisanat se reflète dans son œuvre, notamment dans la représentation du tapis kabyle, transcrit sur ses sculptures sous forme d’Alif, devenant ainsi le pilier de Wast-ed-Dar "وسط الدار". "J'ai découvert le triangle de ma Kabylie. Comme par le passé, je réinvente mon écriture : le trait vertical , le trait horizontal , le , le , un dessin calligraphique aléatoire incruste la surface de mes toiles." Le format de ses toiles est souvent carré, rappelant Wast-ed-Dar. La ligne verticale  et la rayure prennent possession du volume de cet espace, créant un lien entre son art et l'architecture traditionnelle algérienne.

 

Les œuvres de Salim Le Kouaghet sont présentes dans des collections privées et des institutions prestigieuses, dont le Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou à Paris et le FRAC (Fonds régional d'art contemporain) à Paris.